25 février 2015

Repères

Le moment où j'ai accepté la proposition d'embauche Je ne réalisais pas.
Le moment où j'ai envoyé ma démission. Je ne réalisais pas.
Le moment où je me suis déplacée en quête d'un autre chez soi. Je ne réalisais pas.
Le moment où j'ai pris connaissance de ma date de déménagement. Je ne réalisais pas.
Le moment où j'ai fait mes cartons dans la précipitation. Je ne réalisais pas. 
Le moment où j'ai parcouru seule 1 200 km en voiture. Je ne réalisais pas.
Le moment où je me suis présentée à mon nouveau travail, à mes nouveaux collègues. Je ne réalisais toujours pas.

Maintenant? Difficile à dire! 
Je réalise progressivement que je suis loin de tous, de toutes et de tout. Je subis les effets gueule de bois de la distance. Et c'est pas beau à voir. 
Concrètement, j'ai réalisé l'autre soir que je ne pourrai certainement pas rentrer pour Pâques. Je sais que c'est une fête importante pour ma maternelle par exemple.
A l'instant T, je n'ai toujours pas de trouvé de toit à moi. 

Parenthèse logement : je n'ai jamais autant galéré à trouver un logement de toute ma vie. J'ai l'impression d'être à Paris. Déjà, très peu d'annonces me font tilt, ensuite j'élimine les appartements trop petits, trop grands, trop moches, trop chers, trop loin du taff, sans parking. Et il ne reste... rien! Ou dans le meilleur des cas, des apparts qui ne sont plus disponibles. 

Alors, je squatte, je suis en transit, j'ai le cul entre deux chaises, je ne suis pas installée. Tout ce que je voulais éviter. Par conséquent, cette situation accentue mon impression que tout ça c'est pour rire, que ça va cesser, que je vais rentrer à Kemper, retrouver ma vie plan-plan, mes amis qui le sont devenus, mon boulot payé au lance-pierre et sans perspective d'évolution et mon appartement chéri. (Un intrus s'est glissé dans cette phrase.)
Dit comme ça, ça fait rêver, hein. Mais ce que je veux dire c'est que les repères c'est quand même hyper rassurant mais emprisonnant en même temps. Tout comme les habitudes et la routine aussi. 
Ici, je suis privée de tous mes repères. Du coup, la transition est violente et brutale.

Avec le temps, elle se fera plus douce et plus facile. Et mes repères vont petit à petit se reformer. Parce que c'est important.

On en reparle dans plusieurs mois voire dans un an si j'ai bien fait de tout quitter, ma famille, mes amis, mon pays d'origine: France-Ouest. En tout cas, je serai là car tout ce chamboulement va certainement nourrir mon inspiration.

Ok j'avoue tout : j'ai uniquement voulu changer de vie juste pour pouvoir écrire sur mon blog et faire mon intéressante. Prout.

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