13 décembre 2014

Départ - 3

Curieusement, ma vie recommence. A la même période. 
Il y a 3 ans, je changeais de lieu de vie pour un nouveau travail.

3 ans après. La même situation se répète.  
Toujours sans attaches, je déguste égoïstement ma liberté d'agir. C'est dans ces moments-là que je savoure pleinement mon indépendance.


Je m'en vais. Je quitte (en-fin) Kemper l'endormie. C'était plus ou moins écrit. Immédiatement, j'ai su que je ne ferai pas ma vie, ici, totalement à l'ouest. Je ne me suis jamais sentie installée peut-être parce qu'à 26 ans je trouvais que c'était triste et déprimant de se sentir ancrée, posée quelque part.
D'ailleurs, cela se constate par mon salon qualifié de sobre par une amie l'autre soir et par ma résistance aux propos de ceux qui m'encourageaient à devenir propriétaire. D'ailleurs, j'ai fait le compte de trois déménagements en 4 ans, pour une durée moyenne d'un an et demi par appartement. J'ai la bougeotte. Un peu.

Je pars du principe que pour se sentir bien quelque part, il y a trois choses essentielles pour moi :
- le boulot
- l'environnement (ville, appart)
- les relations et les habitudes

Ces trois choses ne sont plus suffisantes depuis un an déjà.Il faut savoir quitter sa zone de confort, qui était devenue inconfortable ces derniers temps, pour se lancer, sauter dans le vide, dans l'inconnu.

Je leur ai annoncé la nouvelle et ils l'ont bien pris. Ils savent que je ne suis pas pleinement heureuse. J'ai souvent agi comme un troll, peut-être par déception de voir que contrairement à moi, ils avaient trouvé ce qu'ils cherchaient. Comme je l'ai souvent dit ici et ailleurs, je les aime beaucoup mais cela devenait urgent de partir, sous peine de moisir pour de bon. 

Et comme je ne fais jamais les choses à moitié, je traverse la France pour m'installer dans le Sud. Une histoire de 1 280 km. Beaucoup de dépaysement et de découvertes à la clé. A peine 12 heures de route. Nah! Une broutille!
Finalement, l'histoire de cet été n'était qu'un faux départ.



2 commentaires:

  1. Un point commun tout de même à tous ces lieux, l'océan. Est ce fait exprès ? En tout cas, bon courage pour ce nouveau départ, moi aussi je change de ville tous les ans depuis presque cinq ans, même si c'est chiant parfois, je crois que ça apaise mes angoisses ou peut être que j'aime juste bien découvrir du pays. Bref : je te comprend :-)

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    1. La proximité de la mer est un pur hasard. J'ignore si je ferai ma vie là-bas et je changerai peut-être d'endroit d'ici peu. Merci pour ton message.

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