Le début est doux et sourd. Puis le rythme prend le pas au fur à mesure des minutes. L'ensemble reste malgré tout lancinant.
Ce morceau me renvoie à moi-même en me parlant une sorte de langage à la fois étranger et familier. Il touche quelque chose enfoui profondément en moi. J'ignore ce que c'est sauf que je me sens vulnérable et que je plonge instantanément dans une sorte de mélancolie aussi douce qu'amère.
Ce genre de morceau s'écoute en voiture, en pleine nuit, en excès de vitesse sur l'autoroute.
Même s'il ne dure que 4 minutes et 57 secondes, je voudrais vivre dans ce morceau. Il est la parfaite bande sonore de mes nuits électriques et éthyliques sur fond de paillettes. Ces nuits qui m'étaient si chères, si habituelles mais si lointaines.
Ces nuits où plus rien n'avait d'importance que le simple fait d'être ensemble. Rien n'était grave. Ces belles nuits où la surprise était la condition. J'aimerais revivre ces nuits avec toi. Rechausser mes escarpins à paillettes. Consoler ton cœur. Recompter les étoiles et les verres, la tête à l'envers. Rejouer à 1,2,3 soleil, place Royale. Enfiévrée, je lâchais totalement prise sans penser à demain. Contrairement à hier, aujourd'hui, je pense trop à demain.
Où je veux en venir? Je ne sais pas plus que toi. Je suis globalement paumée à tous les niveaux et à tous les points de vue. Et tout ce qui m'importe pour le moment c'est de laisser mon esprit se promener, traînasser.
Pondre des phrases qui n'ont peut-être aucun sens dans l'absolu mais qui, je l'espère, trouveront écho chez toi. Si tant est que je suis toujours lue. Hahaha. Je peux d'autant plus dire des bêtises. Plein de bêtises.
Je déconne. S'il y a un endroit où je suis la plus honnête c'est bien ici. Même si, je n'y mets pas souvent les pieds. Tu en déduiras ce que tu veux. Je laisse aussi ton esprit divaguer.
J'ai été sincère l'autre week-end mais c'était des personnes qui comptent pour moi. Pareil pour toi, une fois encore, je ne te fais pas de dessin.
Oui, j'ai fait appel à quelqu'un pour remonter mes meubles juste avant que vous arriviez. J'ai vécu 2 mois comme une manouche. Par flemme et procrastination. Non, je n'ai rencontré personne d'intéressant depuis que je suis arrivée ici. Oui, j'ai beau chercher, je ne trouve (pour l'instant) pas de point positif à cette vie de 6 mois. A part les palmiers peut-être. C'est beau les ombres des palmiers à l'heure où la chaleur décline. Je continue à chercher tout en étant persuadée du contraire.
Mais ma sincérité s'est arrêtée là. Je n'ai pas pu leur expliquer mon envie quasi nulle de sociabiliser avec la faune et la flore. Je n'ai pas pu leur dévoiler ma solitude qui me grignote doucement en silence le cœur et l'esprit. Je n'ai pas pu leur exposer mon questionnement persistant sur demain. Je n'ai pas pu leur révéler à quel point la rencontre était insurmontable. Tellement insurmontable que je préfère l'oublier. Je n'ai pas eu le courage de gloser sur mon intime conviction qu'il est temps que tout ceci se termine. Au plus vite.