Cela fait plusieurs mois que je réfléchis sérieusement à un retour ici. Cela fait plusieurs mois que mon moral chancelle et vacille. Cela fait plusieurs mois que l'envie m'a quittée.
Tout se tient. Besoin d'écrire quand les down se font plus nombreux que les up. Triste mais véritable lien. Et que puis-je y faire?
Depuis trop longtemps, je ne suis que la spectatrice de la vie des autres. Les autres qui évoluent et qui ne m'attendent pas. Ce n'est pas la première fois que j'en fais le constat. J'en suis consciente. Mais quand ce présent de vérité générale me revient en pleine face, ça fait toujours mal.
Je croyais avoir tissé un lien solide et inébranlable. Egoïstement, je voulais que rien ne change. Que la photographie prise de nous sautant sur une plage en plein hiver ne jaunisse jamais. Que le rythme de nos soirées ne faiblisse pas. Que les confidences glissées en fin de soirée soient gravées dans le marbre. Que les souvenirs heureux ne se périment pas. Egoïstement, je voulais que tout soit fixé et immuable. Mais nous sommes des êtres humains et donc imprévisibles.
Et puis les merdes se sont enchaînées les unes après les autres. Et puis les drames se sont durablement installés. Quelque chose est mort à la fin de l'été. Chacun a commencé à mener sa vie de son côté. Rencontrés tous et toutes il y a deux ans, ils ont fini par trouver ce qu'ils cherchaient sans trop le vouloir, par la force des choses. Vu de l'extérieur, cela s'est fait pour eux d'une manière tellement facile, simple et évidente. Je peux t'assurer que voir les histoires naître c'était aussi beau qu'un calendrier de petits chatons.
J'ai fini par me convaincre qu'au final partir ne serait pas insurmontable contrairement à ce que je croyais il y a un an. Comme une impression d'avoir fait le tour de ce pays du bout de la terre. Reste à trouver la force combinée à l'opportunité. Quand la ville ne t'a jamais plu, il faut que le reste suive. Et le reste n'est plus à la hauteur depuis plusieurs mois. Ou du moins n'est plus suffisant.
Je veux rentrer à la maison.
En fait, la vie est perpétuel changement, petits ou grands. Et danser avec elle, c'est apprendre à surfer sur la vagues de ceux-ci, un coup en haut, un coup en bas, en essayant de pas se faire submerger. Avoir besoin d'écrire quand le morale est dans les chaussettes, c'est tout à fait humain et compréhensible. Cela permet de prendre du recul, d'observer ce qui se passe et de trouver des solutions ou d'avoir le regard de l'autre pour trouver un moyen de rebondir.
RépondreSupprimerIl me semblait que tu n'étais pas très bien, via Twitter. J'espère en tout cas que tu trouveras du réconfort ici, où les fidèles seront toujours là pour te lire. Je me souviens qu'il y a un an ou deux, tu m'as dit que tu étais fidèle. Moi aussi.;) Je me souviens aussi que dès le début, tu avais du mal avec ta nouvelle ville. J'espère aussi que tu auras l'opportunité de retourner "où tu le veux".
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