Instants

Les jours se suivent et se ressemblent... négativement. C'est pour cela que ma présence ici est moins valable. Je n'ai pas envie de pondre des billets juste pour me plaindre ou juste parce que ohlala je n'ai pas écrit depuis pfiouu. Je n'ai pas envie que le gerbera rose devienne gris. Même si c'est joli le gris. Anthracite et brillant.

Je disais donc que les jours se suivent et se ressemblent... négativement. Hormis quelques jours posés ça et là qui déteignent par leur douceur et le bonheur qu'ils procurent. Trop rares heureusement pour en devenir blasée. Trop rares malheureusement pour devenir durablement optimiste.

Jeudi midi, rendez-vous dans une crêperie sur CocoVille qui ne paye pas de mine.

C'est toujours un plaisir de voir celle que je connais depuis maintenant 12 ans. C'est toujours rassurant de se reposer sur une relation solide, du moins celle qui a résisté à la distance et aux changements de personnalités. Une relation comme une sorte de dernier vestige des années collège-lycée que je conserve précieusement.

C'est toujours sécurisant de constater qu'on se comprend parfaitement malgré le temps qui a passé et nos caractères différents. L'une est séductrice, l'autre pas. L'une est réfléchie, l'autre pas. Toutes deux ont un grain de folie et un vif désir d'indépendance. La vie fait qu'elles sont plus ou moins dans la même

galère

situation aujourd'hui. Les sujets se succèdent à une vitesse folle: des plus graves et alors, je retrouve mon rôle de confidente - aux plus anecdotiques et alors elle retrouve son rôle d'experte.

Le service est lent et les deux pipelettes ne le remarquent guère. Et quand les assiettes arrivent, qu'il est dur de décrocher avant de faire un sort à la galette au saumon! C'est toujours apaisant de se montrer heureuse pour elle quand les projets se concrétisent. Apaisant, surtout quand je croyais être atteinte non pas par la grippa mais par l'aigreur. Un emménagement sur CocoVille en plein centre dans un magnifique appartement lumineux avec sa moitié prévu d'ici quelques semaines. Une visite de son futur chez elle en travaux afin de confirmer ses dires. Derniers fous rires sous deux parapluies et deux claquements de joues avant de revenir la voir mais cette fois chez elle.

Et curieusement, je me reprends à espérer.