17 décembre 2008

Arbre de Noël

Etant donné que je suis très douée pour l'accompagnement d'élèves, j'ai récidivé l'autre fois en allant voir l'arbre de Noël de l'école.
Ah l'arbre de Noël de l'école! Tu t'en rappelles? A mon époque, il se déroulait dans la vieille salle des sports de la ville. Assises sur des chaises basiques, toutes les classes des écoles assistaient au spectacle amateur se déroulant sur un petit estrade avec un fond bricolé à la va-vite. En général, les spectacles étaient toujours les mêmes, un an sur l'autre. Un magicien qui faisait apparaître une colombe dans une casserole et qui faisait preuve d'originalité en sortant un lapin blanc de son chapeau. L'histoire des mésaventures du Père Noël avec ses petits lutins dans le pôle Nord...
Bon, les supers trucs, c'est que chaque classe recevait des cadeaux (livres & jeux) distribué par le Père Noël himself et que le meilleur était pour la fin (évidemment) avec la distribution traditionnelle de bonbons pour chaque élève. Je revois encore le précieux sac en plastique orange contenant des madeleines, des clémentines, du réglisse, des colliers à croquer, des fraises tagada et autres friandises Haribo. Arrivés à l'école, s'en suivait un véritable deal de bonbons: "tu m'échanges tes oeufs au plat contre ma réglisse?", "va pour ta madeleine contre deux sucettes!" pour pouvoir mettre tout le monde d'accord.

Aujourd'hui, les élèves des années 2000 se rendent dans la salle culturelle flambant neuve pour assister à un spectacle mis en scène par une compagnie de théâtre. Ils sont assis confortablement dans de vrais fauteuils et peuvent poser des questions aux acteurs à la fin du spectacle. Mais... leur classe ne reçoit plus de cadeaux, et eux ne reçoivent plus de bonbons. Et le Père Noël est au chômage technique
(bah, oui, c'est la crise)et ne passe plus les voir. Apparemment, on ne peut pas tout avoir!
C'est de cette manière que je suis allée voir le roi sans tête de la Cie Astuce & Cie. L'histoire en elle-même ne casse pas la baraque. Il s'agit d'un roi feignasse sur les bords qui passe son temps à dormir ou à se mater dans le miroir. Un jour, son premier secrétaire lui propose d'envahir le pays voisin pour devenir plus riche. Le roi refuse car il est feignasse, n'oublie pas! Et donc le secrétaire fait disparaître la tête du roi. Le roi est emprisonné et charge son valet d'aller lui récupérer sa tête. Où ça? Au pays des têtes, évidemment! Je n'aurai pas trouvé mieux!

Alors, j'ai été déçue par l'histoire en elle-même. J'ai trouvé le valet aussi feignasse que le roi puisqu'en fin de compte il ne va pas chercher la tête de son maître. Non, non! Il tombe sur un maréchal-ferrant qui semble apparemment plus qualifié pour le poste (désolée, déformation personnelle) et qui va se taper le sale boulot tout seul. Le valet ne perd pas son temps car il squatte chez le maréchal-ferrant en contant fleurette à sa fille et en n'oubliant pas de l'engrosser parce que c'est essentiel d'aller jusqu'au bout des choses!
Je passerai rapidement sur les petits détails humoristiques qui font se tordre les enfants par terre mais qu'âgée de 23 ans, j'esquisse à peine un sourire. Si, j'ai de l'humour, pourtant! Va pas croire! Le détail du valet se mouchant dans la casquette du maréchal-ferrant et celui reprennant son couvre-chef, l'air de rien a remporté tous les suffrages. Mise à part l'histoire, j'ai apprécié la mise en scène originale. En fait, il y a trois scènes:
-la scène principale avec le décor bleu comme celui des présentateurs météo + un écran où est projetée cette scène avec les effets spéciaux.
-la scène du côté gauche avec une petite caméra où le narrateur raconte par intermittence l'histoire.
- la scène du côté droit où l'on retrouve tous les acteurs avec leurs micros, les objets pour les bruitages et quelques instruments de musique.
Le spectateur assiste en direct non seulement à une pièce de théâtre mais aussi au tournage, au montage, au doublage et à la projection d'un film.
Ce qui fait de cette pièce un spectacle pour tous publics, ce sont les interludes qui repositionnent les comédiens comme des personnes et non plus comme des personnages. Je m'explique. Il y a un interlude consacré à la grève momentanée de la troupe car l'un deux a le nez qui saigne. Heureusement, tout se termine bien grâce à un morceau de vache qui rit et qui réconcilie tous les acteurs. Un autre interlude où deux comédiens se bagarrent pour avoir le même instrument de musique. C'était drôle (pas toujours) mais je trouve que devant des classes d'écoles, ce n'est pas vraiment nécessaire. Je suis loin d'être convaincue qu'un petit de CP-CE1 fasse la différence entre personnage et personne. Peut-être plusse chez les plus grands.
En bref, un spectacle juste original par sa mise en scène. Ah et un peu longuet aussi. Je ne veux pas cafter mais il y en a qui ont eu le temps de s'endormir. Nan, je ne dirai rien! A moins que tu aies un collier à croquer à m'échanger contre mes réglisses. Sinon, non!

4 commentaires:

  1. Ben mince moi j'ai jamais eu d'arbre de Noël à l'école. Enfin si il y avait l'arbre, mais on ne faisait rien de spécial. Pas de spectacle, pas de bonbons... Ca craint! Ou alors je suis trop vieille et y'a que dans les années 90 que ça se faisait...
    En tout cas ça m'intrigue la pièce de théâtre dont tu parles, le côté multi fonction de l'ensemble...

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  2. C'est mieux qu'un Père Noël mal déguisé, non ??
    En tous cas il a l'air pas mal du tout ce spectacle...

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  3. C'est dommage les non bonbons et petits paquets surprises! moi j'avais ça au centre aéré, chacun avait sa pochette surprise en forme de cône, on attendait ça comme le messie!!!

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  4. @ Tink again: j'espère que j'ai été assez claire dans mon explication de la scène mais si tu veux voir exactement, j'ai mis le site de la compagnie. C'était la première fois que je voyais ce dispositif.

    @ emanu124: oui, c'est sûr que les spectacles proposés aux écoles n'ont rien à voir avec ce que j'avais à l'époque.

    @ Gazelle: tu m'étonnes! :-)

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