Taguée par Monsieur Alex, expert en cinéma, je relève le défi. Ce qui sera d'autant plus intéressant car nous ne regardons pas du tout les mêmes films. En effet, je ne suis pas trop branchée science-fiction, films d'action et films catastrophe.
Moi, j'aime le noir et blanc, la pellicule usée qui claque, les personnages paumés, les intrigues chaotiques rythmées par les flashback et les belles gueules, of course!
Allez, je me lance,
-> le film que mes parents m'ont empêché de voir:
A première vue, je dirai aucun car ils sont loin d'être cinéphiles. Ils fréquentent les salles de cinéma aussi souvent que moi, je fréquente le macdo. Mais en y réfléchissant, je me souviens avoir voulu voir Qui veut la peau de Roger Rabbit et m'être heurté plusieurs fois aux refus de ma maternelle, arguant que ce n'était pas un film pour les petites filles. Oui, je pense que je n'avais pas 10 ans et le fait de voir qu'il y avait du dessin animé dans un film m'avait attiré. Et aujourd'hui, je ne l'ai toujours pas vu et donc, je ne sais pas de quoi ça parle.
-> une scène fétiche ou qui me hante:
Arf! C'est trop dur! Il y en a tellement... et tellement peu disponibles en ligne... J'aurai pu te montrer la plus longue scène kitsch de poursuite du cinéma français, avec au programme, une DS volante, des effets spéciaux à couper le souffle et un certain Fantômas. J'aurai pu te parler de la scène de la bibliothèque avec Joel et Clementine qui est ma scène préférée du film Eternal Sunshine of the Spotless Mind, mais je n'ai pas pu mettre la main dessus.
Tant pis, comme scène fétiche personnelle, il y a la dernière scène de Garden State. C'est une scène classique d'adieux d'amoureux, Sam et Andrew mais ce que j'aime par dessus-tout, c'est la manière dont c'est filmé, la musique, les dernières répliques échangées et la dernière question que pose Andrew: "So what do we do?" Ils sautent tous deux dans l'inconnu d'une future vie ensemble.
Et un film plus qu'une scène qui m'a longtemps hanté, c'est le fantôme de la liberté de Buñuel. Je l'avais vu dans le cadre du ciné-club dont je faisais partie. Je crois n'avoir jamais vu de film aussi surréaliste avec des scènes cocasses où tous les codes sociaux sont inversés et où le 2ème degré est omniprésent. Je ne peux pas trop résumer ce film puisqu'il y a quantité de personnages et de situations farfelues et loufoques. Dont celle-ci:
-> je dirige un remake, lequel:
Là, je n'ai pas d'idée d'emblée. Mais si je dirigeais un remake, ce serait forcément une adaptation ratée (pléonasme) d'un livre ou d'une série transposée au cinéma. Et là, j'ai l'embarras du choix!
-> le film que j'ai le plus vu:
Le téléphone sonne toujours deux fois des Inconnus. Essaye-moi de Pef. Papy fait de la résistance de Poiré. Les Vacances de M. Hulot de Tati. Des genres d'humours très variés en somme.
-> ma vie devient un biopic:
Eh ben, on se ferait bien chier! Un vrai nanard, en vérité. Je ne suis pas branchée biopic du tout. Je me suis protégée du tsunami de la môme en fermant mes oreilles et mes yeux. Je ne verrai jamais ce film car ça ne m'intéresse pas du tout. La vie d'Edith Piaf, comment dire, je m'en fous, en fait!
-> le cinéaste absolu:
Je vais être tentée par aller refouiller dans les archives. Car j'ai plus de recul. Je dirai instinctivement Steven Spielberg ou bien George Lucas. Et en France, François Truffaut, Michel Audiard (même s'il est plus dialoguiste que réalisateur) ou Jean Renoir.
-> le film que je suis la seule à connaître:
Si je tape dans les films expressionnistes, je crois que j'ai toutes mes chances! Alors l'expressionnisme est un courant artistique européen majeur au sortir de la première guerre mondiale et qu'on retrouve dans le cinéma, la littérature, la peinture, ... Dans les films expressionnistes, on met l'accent sur des décors futuristes, aux motifs géométriques et le contraste entre l'ombre et la lumière qui crée une atmosphère surnaturelle et fantastique. Les thèmes abordés sont loin d'être gais: la trahison, la manipulation mentale, la folie, l'onirisme. Les personnages féminins sont en général affirmés. Loin d'être potiches, leur place est capitale au sein de l'intrigue.
Metropolis, Le docteur Mabuse de Fritz Lang, Faust et Nosferatu de Murnau.
-> une citation de dialogue que je connais par coeur:
- Tu dînes avec nous ce soir?
- Non, j'peux pas, j'ai un rendez-vous.
- Avec qui?
- Avec la patronne de l'hôtel!
- Wouah!
- Je peux pas lui poser un lapin. Ce serait dur. Elle a tellement insisté, quoi!
- Ouais.
- Et puis en plus, je sens que, ce soir, je vais conclure.
[...]
- Tu sais que tu me sidères Jean-Claude. Ca fait deux jours que tu es là et tu es déjà sur un coup.
- Ecoute, Bernard, je crois que toi et moi, on a un peu le même problème. C'est à dire qu'on peut pas vraiment tout miser sur notre physique, surtout toi. Alors, si je peux me permettre de te donner un conseil: oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher!
-> l'acteur que j'aurai aimé être:
Autant choisir un acteur qui me plaît et qui parle français: Daniel Brühl.
-> l'actrice que j'aurai aimé être:
Natalie Portman.
-> un livre que vous adorez mais impossible à adapter:
Ce n'est pas un livre que j'adore car le mot est trop fort mais que j'ai bien aimé. Il s'intitule la maison de rendez-vous de Robbe-Grillet. Pour moi, c'est inadaptable: pas de personnages, pas de lieux, pas de temps, pas d'intrigue. A la lecture, tu as l'impression d'avoir fumé, tellement, c'est particulier comme livre.
Un autre impossible à adapter: l'Astrée d'Honoré d'Urfé. C'est le premier roman-fleuve de la littérature française. Les feux de l'amour version berger et bergère et version XVIIè siècle. Il fait environ 5000 pages, donc rien que pour la longueur, c'est inadaptable. Sans parler des intrigues qui s'entremêlent: un vrai bordel narratif.
-> quelque chose que je ne supporte pas un film:
une scène qui tombe comme un cheveu dans la soupe et qui pourrait être facilement supprimée sans que l'intrigue en pâtisse.
-> le cinéma disparaît, une épitaphe:"Le cinéma, c'est l'écriture moderne, dont l'encre est la lumière" Jean Cocteau.
Et je vais refiler ce tag, à Caro, qui s'y connaît bien aussi. Sinon, toi devant, si tu en as envie, ne te gêne pas. Ca dépanne quand on sèche!
Moi, j'aime le noir et blanc, la pellicule usée qui claque, les personnages paumés, les intrigues chaotiques rythmées par les flashback et les belles gueules, of course!
Allez, je me lance,
-> le film que mes parents m'ont empêché de voir:
A première vue, je dirai aucun car ils sont loin d'être cinéphiles. Ils fréquentent les salles de cinéma aussi souvent que moi, je fréquente le macdo. Mais en y réfléchissant, je me souviens avoir voulu voir Qui veut la peau de Roger Rabbit et m'être heurté plusieurs fois aux refus de ma maternelle, arguant que ce n'était pas un film pour les petites filles. Oui, je pense que je n'avais pas 10 ans et le fait de voir qu'il y avait du dessin animé dans un film m'avait attiré. Et aujourd'hui, je ne l'ai toujours pas vu et donc, je ne sais pas de quoi ça parle.
-> une scène fétiche ou qui me hante:
Arf! C'est trop dur! Il y en a tellement... et tellement peu disponibles en ligne... J'aurai pu te montrer la plus longue scène kitsch de poursuite du cinéma français, avec au programme, une DS volante, des effets spéciaux à couper le souffle et un certain Fantômas. J'aurai pu te parler de la scène de la bibliothèque avec Joel et Clementine qui est ma scène préférée du film Eternal Sunshine of the Spotless Mind, mais je n'ai pas pu mettre la main dessus.
Tant pis, comme scène fétiche personnelle, il y a la dernière scène de Garden State. C'est une scène classique d'adieux d'amoureux, Sam et Andrew mais ce que j'aime par dessus-tout, c'est la manière dont c'est filmé, la musique, les dernières répliques échangées et la dernière question que pose Andrew: "So what do we do?" Ils sautent tous deux dans l'inconnu d'une future vie ensemble.
Et un film plus qu'une scène qui m'a longtemps hanté, c'est le fantôme de la liberté de Buñuel. Je l'avais vu dans le cadre du ciné-club dont je faisais partie. Je crois n'avoir jamais vu de film aussi surréaliste avec des scènes cocasses où tous les codes sociaux sont inversés et où le 2ème degré est omniprésent. Je ne peux pas trop résumer ce film puisqu'il y a quantité de personnages et de situations farfelues et loufoques. Dont celle-ci:
-> je dirige un remake, lequel:
Là, je n'ai pas d'idée d'emblée. Mais si je dirigeais un remake, ce serait forcément une adaptation ratée (pléonasme) d'un livre ou d'une série transposée au cinéma. Et là, j'ai l'embarras du choix!
-> le film que j'ai le plus vu:
Je ne suis pas du genre frénétique dans le revisionnage d'un film. 4/5 fois, est peut-être mon maximum. Il y a Attrape-moi si tu peux, Retour vers le futur, Star Wars, Garden State, Le 5ème Elément, et Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
-> ce qui me fait rire:
-> ce qui me fait rire:
-> ma vie devient un biopic:
Eh ben, on se ferait bien chier! Un vrai nanard, en vérité. Je ne suis pas branchée biopic du tout. Je me suis protégée du tsunami de la môme en fermant mes oreilles et mes yeux. Je ne verrai jamais ce film car ça ne m'intéresse pas du tout. La vie d'Edith Piaf, comment dire, je m'en fous, en fait!
-> le cinéaste absolu:
Je vais être tentée par aller refouiller dans les archives. Car j'ai plus de recul. Je dirai instinctivement Steven Spielberg ou bien George Lucas. Et en France, François Truffaut, Michel Audiard (même s'il est plus dialoguiste que réalisateur) ou Jean Renoir.
-> le film que je suis la seule à connaître:
Si je tape dans les films expressionnistes, je crois que j'ai toutes mes chances! Alors l'expressionnisme est un courant artistique européen majeur au sortir de la première guerre mondiale et qu'on retrouve dans le cinéma, la littérature, la peinture, ... Dans les films expressionnistes, on met l'accent sur des décors futuristes, aux motifs géométriques et le contraste entre l'ombre et la lumière qui crée une atmosphère surnaturelle et fantastique. Les thèmes abordés sont loin d'être gais: la trahison, la manipulation mentale, la folie, l'onirisme. Les personnages féminins sont en général affirmés. Loin d'être potiches, leur place est capitale au sein de l'intrigue.
Metropolis, Le docteur Mabuse de Fritz Lang, Faust et Nosferatu de Murnau.
-> une citation de dialogue que je connais par coeur:
- Tu dînes avec nous ce soir?
- Non, j'peux pas, j'ai un rendez-vous.
- Avec qui?
- Avec la patronne de l'hôtel!
- Wouah!
- Je peux pas lui poser un lapin. Ce serait dur. Elle a tellement insisté, quoi!
- Ouais.
- Et puis en plus, je sens que, ce soir, je vais conclure.
[...]
- Tu sais que tu me sidères Jean-Claude. Ca fait deux jours que tu es là et tu es déjà sur un coup.
- Ecoute, Bernard, je crois que toi et moi, on a un peu le même problème. C'est à dire qu'on peut pas vraiment tout miser sur notre physique, surtout toi. Alors, si je peux me permettre de te donner un conseil: oublie que t'as aucune chance, vas-y fonce. On ne sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher!
-> l'acteur que j'aurai aimé être:
Autant choisir un acteur qui me plaît et qui parle français: Daniel Brühl.
-> l'actrice que j'aurai aimé être:
Natalie Portman.
-> un livre que vous adorez mais impossible à adapter:
Ce n'est pas un livre que j'adore car le mot est trop fort mais que j'ai bien aimé. Il s'intitule la maison de rendez-vous de Robbe-Grillet. Pour moi, c'est inadaptable: pas de personnages, pas de lieux, pas de temps, pas d'intrigue. A la lecture, tu as l'impression d'avoir fumé, tellement, c'est particulier comme livre.
Un autre impossible à adapter: l'Astrée d'Honoré d'Urfé. C'est le premier roman-fleuve de la littérature française. Les feux de l'amour version berger et bergère et version XVIIè siècle. Il fait environ 5000 pages, donc rien que pour la longueur, c'est inadaptable. Sans parler des intrigues qui s'entremêlent: un vrai bordel narratif.
-> quelque chose que je ne supporte pas un film:
une scène qui tombe comme un cheveu dans la soupe et qui pourrait être facilement supprimée sans que l'intrigue en pâtisse.
-> le cinéma disparaît, une épitaphe:"Le cinéma, c'est l'écriture moderne, dont l'encre est la lumière" Jean Cocteau.
Et je vais refiler ce tag, à Caro, qui s'y connaît bien aussi. Sinon, toi devant, si tu en as envie, ne te gêne pas. Ca dépanne quand on sèche!
wooow je n'aurais pas autant d'inspiration! mais caro oui!
RépondreSupprimerHeuu justement je l'ai circulé ce tag cette semaine et je me suis demandé ce que je pouvais répondre à certaines questions... mais je relève le défi avec plaisir! Merci ;)
RépondreSupprimerNon, tu n'es pas la seule à connaître les films expressionistes !!
RépondreSupprimerquand j'ai vu Roger Rabbit,étant petite, j'ai été choquée car à un moment des toons meurent dans d'atroces souffrances...donc j'aime pas lol
RépondreSupprimerAh mon dieu garden state, du bon ciné made in Zach Braff. J'adore ce film.
RépondreSupprimerLucas dans les cinéastes absolus, le mec qui à réalisé un seul "mauvais" film en plus de 25ans?! (oui la seconde trilogie est plus une suite de mauvaise démo pour ILM)...
Tu as une grande culture cinématographique, les cinéphiles m'ont toujours impressionnée, moi, j'ai toujours du mal à retenir les noms d'acteur, les titres des films. Pourtant, j'aime le cinéma !
RépondreSupprimer@ July: oui, aucun doute pour Caro! et toi? :-P
RépondreSupprimer@ Caro: alleeeeeeeeeeeeeezzzzzzz! :-D J'ai rédigé le billet en plusieurs fois parce que j'ai beaucoup réfléchi dessus.
@ Manu: ah toi aussi? ;-)
@ Lucie: je comprends mieux mes parents, alors!
@ Alex: ouais, pas terrible la seconde trilogie, je suis bien d'accord!
@ Mamzelle: je note tous les films que je vois dans un petit carnet, c'est pour ça que je me rappelle de plein de choses!