14 octobre 2009

Ecolo-zéro

Changement de ton, pour cette fois-ci, je rouspète.

Les donneurs de leçons me fatiguent à la longue.
Je les écoute une fois, deux fois, trois peut-être si je suis de bonne humeur et après je râle. Ces personnes qui se croient au-dessus du commun des mortels et donc irréprochables. J'en ai deux en particulier dans ma ligne de mire.
J'ai nommé le Saint Nicolas et le Saint Yann: les deux icônes écolo qui viennent nous faire la morale dans les magazines, les émissions de télé et même jusque dans les salles de ciné. Ils sont tellement omniprésents que je me réveille parfois la nuit, en sueur, hantée par les cauchemars dans lesquels je les vois m'épier à chaque faux-pas écologique. D'ailleurs, j'aimerai être une petite souris pour pouvoir les espionner dans leur chez eux. Mon régal ultime serait de pouvoir les épingler. Niark niark niark!
Pour l'instant, je me contente de grommeler ici. As-tu vu comme ils sont inattaquables? Infaillibles? Et consensuels? Tout ça, sous prétexte qu'ils prêchent pour le supposé bien de l'humanité entière et qu'ils croient détenir la vérité. Je crois même que plus des donneurs de leçons, ils sont quasiment devins car ils prévoient notre avenir. Mieux que les scientifiques et les prévisionnistes, ils sont persuadés de ce qu'il va se passer à l'année et à l'augmentation du degré celsius près. En gros, ils détiennent la vérité et tout le monde dit amen. Et pour prouver de ce qu'ils avancent, ils n'hésitent pas à tourner des documentaires-fleuves sponsorisés par des entreprises en quête d'une conscience écolo.
Dans le monde de Yann ou de Nicolas, tout est simple où plutôt on croit que tout est simple. On ne s'embarrasse pas avec les nuances, car le message doit être clair et intelligible pour le plus grand nombre. Dans le monde de Yann ou de Nicolas, la planète terre est innocente et pure et l'être humain avec ses progrès, sa société de consommation et son gaspillage est nécessairement le méchant. Le message doit bien s'imprimer dans nos mémoires - on est responsables et coupables - afin d'entraîner alors un déclic national qui pourrait se muer en un mouvement international: changer nos modes de comportements et de consommations afin de freiner le réchauffement. Mission quasiment impossible.Cependant, ils occultent un autre paramètre assez... important. La Terre. Présentée comme une pauvre victime de l'action de l'homme. Se sont-ils posés une seule fois la question? Sommes-nous les seuls responsables du réchauffement climatique? Et si la Terre se démerdait tout seule? Ou plus poliment, et si la Terre avait les ressources nécessaires pour s'en sortir toute seule?
De part son grand âge, la Terre est assez expérimentée en périodes glaciaires ou en périodes de réchauffement. Elle en a connu d'autres. Et c'est même toute sa vie: l'alternance de périodes froides et de périodes chaudes. Le climat a toujours varié et depuis des siècles dans des proportions souvent bien plus brutales qu'aujourd'hui. Et il n'y avait pas un troquet pas une mobylette, rien!
Les mécanismes du réchauffement sont encore méconnus ainsi que la machine climatique qui reste hyper complexe. Aujourd'hui, les scientifiques n'ont aucune certitude sur le rôle des océans, des nuages ou encore du soleil. Tout reste à découvrir concernant le climat.
Voilà pourquoi les représentants de la pensée unique m'exaspèrent avec leurs sentiments alarmistes et culpabilisants.
Prétexter la responsabilité de l'homme vis à vis du réchauffement climatique, c'est nous accorder une place démesurée dans cette machine complexe. Nos travers sont ridicules et dérisoires. D'ailleurs, j'attends avec impatience un débat qui n'a jamais vraiment été ouvert. Dans l'histoire du réchauffement climatique, on ne connaît pas la fin de tout ce bordel planétaire. Personne ne détient la vérité et certainement pas Yann ou Nicolas.Et pour anticiper d'éventuels commentaires, je ne conteste pas le réchauffement de la planète. Seulement, je ne suis pas d'accord pour que l'on soit accusé de tous les maux: c'est peut être le rôle de la religion mais pas celui de l'écologie.

Si tu es d'accord
on reprend un ton plus léger et futile la prochaine fois!

Merde quoi, on est sur un blog de fille!

6 commentaires:

  1. Oh mais quand tu t'énerves tu fais pas semblant :D

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  2. Certes, l'on ne doit pas être accusé de tout les maux, mais faut quand même pas faire l'autruche, l'homme à quand même sa part dans le bordel ambiant actuel, la déforestation, c'est pas le petit jésus qui l'a faite, les voitures qui relâchent du CO² dans l'air, elles ne se sont pas matérialisée par le saint esprit. Si l'homme n'est pas entièrement responsable du réchauffement (la terre ayant déjà connue des période de réchauffement et de glaciation par le passé) il n'en demeure pas moins une des pires espèces au monde...

    De plus, je ne sais pas si tu as vu le film de Hulot (tiré de son excellent livre), mais il ne parle pas spécialement d'écologie mais plutôt des ressources que la terre peut nous offrir et que nous sommes en train de réduire à peanuts. Il faut être réaliste, l'homme sur-consomme, ne pense qu'à lui, combien d'espèces d'animaux ont disparues à cause de la mains de l'homme, plus depuis qu'il à domestiqué le feu que dans toutes l'histoire de la planète... Combien de montagne rasée pour trouver du charbon ou autre pierre précieuse.

    Les technologies existent, le photovoltaïque, l'éolien, les courants marins, etc... Pourquoi faire en sorte de ne pas les démocratiser au lieu d'en faire des énergies de luxes!!!

    PS: Autant Home est chiant dans le fond comme dans la forme et relève de la plus belle hypocrisie (des tonnes de CO² gaspillé par les hélicos de YAB, autant le "syndrome du Titanic" est percutant car constitué pour la plupart d'images d'archives...)

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  3. Moi ce qui m'énerve c'est de voir développement durable et écologie confondus, alors qu'il s'agit pas que de ça. J'ai lu un très bon article sur le fait de travailler plus pour gagner plus : mais pour quoi faire ? Retournons aux choses simples et devenons des saints à notre tour (héhé !) :)

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  4. Dans mes bras ma soeur !!
    Moi aussi je déteste les deux chiantissimes.
    Hulot, il ne m'inspire pas, mais pas du tout confiance. Je trouve qu'il a une tête de faux-cul.
    Pour le réchauffement climatique, hélas je crains bien que ce soit notre responsabilité à tous..

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  5. Bonjour en passant par là,
    oui nicolas qui a pourtant beaucoup d 'amis très bien placés devrait aussi leur faire la morale à eux et comme disait guillon dans sa chronique sur france inter il cultive le genre fais ce que je dis mais pas ce que je fais (on ne parlera pas des problèmes sur la santé qu'entraîneraient certains de ses produits ouch chou yaya)
    bien sûr la Terre se débrouillera c'est une évidence, c'est l'être humain qui s'inquiète (sans doute à raison) pour ses fesses mais il ne fera que récolter ce qu'il a semé (encore que les premiers à payer sont toujours ceux qui en le moins fait)
    voilà moi aussi j'ai expurgé un peu, d'un coup d'un seul

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  6. @ Gazelle: oui, tu as vu ça?! :-D

    @ Alexandre: je n'ai jamais dit que l'homme n'avait pas sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique. Je déplore juste que l'on soit dans une espèce d'ambiance culpabilisatrice, voire agressive quand on aborde les problèmes de climat. Actuellement, j'ai l'impression qu'on en reste que là. Certes, il y a des démarches pour développer les nouvelles énergie ou polluer moins. Elles restent trop rares et certaines sont ridicules: est-ce que rouler 10 km/h en moins réduit le taux de pollution? A l'échelle de la planète, certainement pas. Le syndrome du Titanic est peut-être percutant mais perso, je n'ai rien vu de nouveau. Merci pour ton commentaire, en tout cas :-)

    @ JS: écologie et développement durable ne poursuivent-ils pas les mêmes buts? :-P

    @ emanu124: mouais, autant on est d'accord sur les deux porte-paroles, autant sur la fin, c'est à discuter :-D

    @ Acila: bienvenue! Ok, je suis d'accord, la Terre s'en sortira certainement mais cela ne veut pas dire qu'il faut rester sans rien faire. On arrête la culpabilisation et on passe à l'action!

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