29 juin 2009

Routine

Depuis que je bosse, j'ai retrouvé une certaine routine plutôt plaisante.
Petit-déjeuner vers 8h, avec pour seuls compagnons, le vieux poste branché sur une radio d'informations, mon bol de muesli et une tasse de thé. Ni plus, ni moins. Pas d'être humain à écouter et éventuellement à qui répondre. Le matin, je suis muette!
Retour dans ma chambre ou mon armoire pourtant pleine à craquer, ne me donne pas une vague idée de la tenue du jour. Oh la belle idée! Une armoire intelligente, un véritable appareil scientifique qui me simplifierait la vie. Elle calculerait en fonction de la météo, du temps dont je dispose (si je ne suis pas à la bourre), des vêtements propres et surtout, surtout de mon humeur (si je suis bien lunée ou si j'ai décidé que rien ne m'allait) et me sortirait illico the tenue of the day. Comme je n'en suis pas là, je farfouille et mets plus ou moins de temps à me vêtir. Passage nécessaire par la salle de bains avant de partir.
20 mins de trajet en voiture pour arriver à mon boulot. La route de la Côte d'Amour est sectionnée de feux passant au rouge ou au vert presque en même temps. Cela est devenu un jeu pour moi! Je serre les fesses quand j'arrive à hauteur d'un feu qui commence à rougir. Puis j'arrive au port et franchis l'écluse (quand elle n'est pas levée) pour atteindre mon lieu de travail.
Le midi, je ne rentre pas sur Beach City mais plutôt je mange chez mes grands-vieux où je mange tellement bien et surtout tellement trop que j'ai pris un peu plus d'un kilo en deux semaines. Je les écoute radoter, commérer tout en sauçant mon assiette. Ma grande-vieille est bavarde et parle parfois un dialecte qui n'appartient qu'à elle (monter ses chaussures = mettre ses chaussures ou fréquenter = vivre avec une garçon). Je paye ensuite mon repas en essuyant la vaisselle. Chez mes grands-vieux, le temps s'est arrêté il y a 40 ans environ. Rien ne se jette, tout se réutilise. Rien n'est jetté, tout se conserve: du papier film qui couvre les aliments jusqu'au pichet d'eau d'une couleur indéfinissable en passant par le meuble en formica trônant dans la cuisine. Du sol constellé de couleurs années 60 jusqu'aux vieux placards du débarras. Des sabots portés toute la journée jusqu'aux deux pendules antiques du séjour sonnant chaque heure et chaque demi-heure.
Je reviens en 2009 vers 13h45 quand je réembauche pour la deuxième partie de la journée. Et le soir, je fais le trajet matinal à l'envers. Etc. Etc. Oui l'histoire du serrage de fesses. Oui les feux rouges, blablabla. Etc. Etc. Le point culminant et jouissif de mon voyage motorisé est le moment, où roulant boulevard de CocoVille, j'aperçois, l'espace de 2-3-5 secondes (selon la vitesse de croisière), la mer brillant sous le soleil.
Tout cela, pour dire, que je commençais à m'habituer à cette routine que je vais devoir quitter d'ici deux semaines.Cela passe vite deux mois.

4 commentaires:

  1. Ha zut je ne me souvenais pas que tu étais en CDD, et pas de renuvellement en vue? Tes grands-parents doivent être contents de t'avoir tous les midis!

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  2. c'est vraiment trop mignon ta façon de décrire tes grands parents :)

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  3. @ Gazelle: hé oui!

    @ Caro: pour le renouvellement, ma responsable est partante mais ce n'est pas elle qui décide, malheureusement.

    @ Lucie: merci :-)

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