ou vouvoiement?
Cela s'est posé ici quand j'ai commencé. Les premiers billets étaient rédigés en vous. Puis, on a appris à se connaître... Je t'ai trouvé sympa. Toi aussi
tu t'es trouvé sympa
, tu m'as trouvé sympa et puis tu me vouvoyais pas dans tes commentaires, alors... le tu a fait surface. Tu qui correspond bien au style de ce blog. Tu t'imagines le tu pour un blog traitant de la décoration intérieure du France ou de l'histoire syndicale à Cocoville (désolée, déformation professionnelle)? Cela ferait tout de suite bizarre.J'avoue que je me pose souvent la question quand je suis face à des inconnu-es. Dans la vraie vie, mon organe cervical jongle sans répit entre vous et tu, jusqu'à ce que ma bouche tranche.
Malgré ma timidité, ma spontanéité prend parfois le dessus et me fait dire tu à la working-girl qui m'aborde dans la rue pour me demander la direction de la place des champignons frais. Malgré ma spontanéité, ma timidité prend parfois le dessus et me fait dire vous à la mamie coquette, voisine de siège dans un TGV Lacroix.
Je crois que c'est ça: j'utilise le vous quand je suis intimidée, quand je suis avec des gens qui ne connaissent pas le mot funky et le tu quand je me sens à l'aise, que je me sens d'humeur à aller faire la bise à chacun et chacune (non, ça, c'est quand j'ai un peu trop bu).
Mais ce n'est pourtant pas toujours aussi simple. La gymnastique entre le tu et le vous est parfois plus délicate; face à des gens, disons, avec qui j'ai pris l'habitude de passer mes journées sans qu'il y ait nécessairement atomes crochus et franche amitié. C'est-à-dire mes collègues de boulot. Quand je les entends parler entre eux, j'aimerai entrer leur ronde du tu mais ma bienséance me conseille de garder le ton conventionnel du vous. Ma tête aimerait dire tu mais ma bouche prononce vous, parfois de manière honteuse.
Et la tornade rousse qui est entrée dans mon bureau en trombe l'autre matin en claironnant un "BONJOUR" et en se dirigeant si près de moi que le choc des joues était inévitable, ne me met pas malgré tout à l'aise. Soyons sérieuses! Je n'aime pas quand on est trop familier avec moi et c'est pour cela que je m'efforce d'afficher un panneau clignotant: "Attention, veuillez faire connaissance avec moi avant de me taper la bise, merci! "
Non, vraiment, je préfère largement passer pour la coincée et celle qui prend ses distances que pour quelqu'un de trop familier.
Alors, en guise de feinte, je crée d'habiles stratagèmes pour éviter vous et tu en ayant recours au on. Ah! Ce fameux on, une prodigieuse invention de la langue française! Passe-partout, n'impliquant en rien la familiarité du tu ou bien la distance polie du vous dans mon discours. Seul problème, cela donne des tournures de phrases complexes et capillo-tractées.
Au bout d'une semaine de boulot, j'aimerais pouvoir emmener avec moi un petit écriteau sur lequel serait marqué: "en attente d'un petit signe de votre part pour que je puisse me lancer dans l'aventure du tu (avec vous)."
Cela s'est posé ici quand j'ai commencé. Les premiers billets étaient rédigés en vous. Puis, on a appris à se connaître... Je t'ai trouvé sympa. Toi aussi
tu t'es trouvé sympa
, tu m'as trouvé sympa et puis tu me vouvoyais pas dans tes commentaires, alors... le tu a fait surface. Tu qui correspond bien au style de ce blog. Tu t'imagines le tu pour un blog traitant de la décoration intérieure du France ou de l'histoire syndicale à Cocoville (désolée, déformation professionnelle)? Cela ferait tout de suite bizarre.J'avoue que je me pose souvent la question quand je suis face à des inconnu-es. Dans la vraie vie, mon organe cervical jongle sans répit entre vous et tu, jusqu'à ce que ma bouche tranche.
Malgré ma timidité, ma spontanéité prend parfois le dessus et me fait dire tu à la working-girl qui m'aborde dans la rue pour me demander la direction de la place des champignons frais. Malgré ma spontanéité, ma timidité prend parfois le dessus et me fait dire vous à la mamie coquette, voisine de siège dans un TGV Lacroix.
Je crois que c'est ça: j'utilise le vous quand je suis intimidée, quand je suis avec des gens qui ne connaissent pas le mot funky et le tu quand je me sens à l'aise, que je me sens d'humeur à aller faire la bise à chacun et chacune (non, ça, c'est quand j'ai un peu trop bu).
Mais ce n'est pourtant pas toujours aussi simple. La gymnastique entre le tu et le vous est parfois plus délicate; face à des gens, disons, avec qui j'ai pris l'habitude de passer mes journées sans qu'il y ait nécessairement atomes crochus et franche amitié. C'est-à-dire mes collègues de boulot. Quand je les entends parler entre eux, j'aimerai entrer leur ronde du tu mais ma bienséance me conseille de garder le ton conventionnel du vous. Ma tête aimerait dire tu mais ma bouche prononce vous, parfois de manière honteuse.
Et la tornade rousse qui est entrée dans mon bureau en trombe l'autre matin en claironnant un "BONJOUR" et en se dirigeant si près de moi que le choc des joues était inévitable, ne me met pas malgré tout à l'aise. Soyons sérieuses! Je n'aime pas quand on est trop familier avec moi et c'est pour cela que je m'efforce d'afficher un panneau clignotant: "Attention, veuillez faire connaissance avec moi avant de me taper la bise, merci! "
Non, vraiment, je préfère largement passer pour la coincée et celle qui prend ses distances que pour quelqu'un de trop familier.
Alors, en guise de feinte, je crée d'habiles stratagèmes pour éviter vous et tu en ayant recours au on. Ah! Ce fameux on, une prodigieuse invention de la langue française! Passe-partout, n'impliquant en rien la familiarité du tu ou bien la distance polie du vous dans mon discours. Seul problème, cela donne des tournures de phrases complexes et capillo-tractées.
Au bout d'une semaine de boulot, j'aimerais pouvoir emmener avec moi un petit écriteau sur lequel serait marqué: "en attente d'un petit signe de votre part pour que je puisse me lancer dans l'aventure du tu (avec vous)."
moi en blog généralement je vouvoie, au cas où j'aurais plusieurs lecteurs. Au travail je tutoie ceux qui me tutoient. Je vouvoie les amis de mes parents et les "adultes" que je ne connais pas. Je contourne les formulations quand je ne sais pas !
RépondreSupprimerLe vouvoiement est quelque chose auquel je tiens et je ne sais pour quelle raison. Pour les inconnus, je vouvoie automatiquement quel que soit l'âge, au travail le "tu" est presque obligatoire par contre alors je m'y plie. Enfin il y a d'autres personnes que je n'arrive pas à tutoyer malgré une demande de leur part comme ma belle-mère ou ma nounou. Va comprendre !
RépondreSupprimerje deteste quand les gens que je ne connais pas me tutoient ! On a pas elevés les cochons ensemble ! (surtout les vieux qui attendent de toi qui tu les vouvoie en retour)
RépondreSupprimeron me vouvoie : je vouvoie
on le tutoie : je tutoie. meme si t'es un vieille chnok !
Et oui, le tu-vous est toujours compliqué..
RépondreSupprimerOn devrait le supprimer comme en anglais en fait. Ce serait plus simple..
En fait je fais toujours un mélange de vouvoiement et tutoiement, sur le blog et dans la vie, ça perturbe les gens :D
RépondreSupprimerJ'ai tendance à utiliser tout un tas de contournements préparés dans ma tête pour éviter de choisir entre le vouvoiement et le tutoiement! Sinon au boulot, je tutoie quand on me tutoie, ce qui me tue ce sont les patrons qu'il 'faut' vouvoyer alors qu'eux te tutoient... Mes beaux-parents je les vouvoient par respect, pourtant on est ultra-proches, c'est juste que c'est comme ça.
RépondreSupprimerSur mon blog j'utilise le "vous" du pluriel. Dans la vie de tous les jours je vouvoie automatiquement les inconnu-es sauf s'il s'agit d'ami-es d'ami-es.
RépondreSupprimer@ Marinette: moi aussi, j'élabore des formules parfois un peu tarabiscotées!
RépondreSupprimer@ Electromenagere: c'est vrai qu'il y a des personnes, on a beau essayer de les tutoyer, on n'y arrive pas!
@ la perchée: oh moi, ça ne me dérange pas qu'on me tutoie de prime abord. C'est la bise venant de gens que je ne connais pas, qui me déplaît le plus. Je ne suis pas tactile comme fille.
@ emanu124: ouais, au moins les anglo-saxons n'ont pas ce problème-là. Le flou sur le tu et le vous est vraiment lié à la culture également.
@ Gazelle: tu m'étonnes que cela les perturbe :-)
@ Caro: c'est vrai quand le vouvoiement ou le tutoiement n'est pas réciproque, ça donne le sentiment que le rapport entre les deux personnes n'est pas égal. Pour ma part, je vouvoie le directeur parce que je ne me vois pas le tutoyer. Au début, il me vouvoyait, maintenant il me tutoie.
@ Alice: moi c'est pareil, le vouvoiement est automatique quand il s'agit d'inconnu-es.
@ toutes: j'ai cessé de me prendre la tête et comme tout le monde me tutoie au boulot, j'ai décidé de tutoyer tout le monde sauf le directeur!