De la fratrie, je suis l'unique exemplaire XX comme je suis (l') unique, je ne ressemble en rien aux deux autres membres. Aînée, yeux marrons pour cheveux châtains foncés versus yeux bleus pour cheveux châtains.
Quand on demande à ma maternelle à qui donc je peux bien ressembler, l'intéressée semble vachement concernée en lançant: un je-sais-pas, qu'on devrait traduire par un je-m'en-fous ou un tu-me-fais-chier mais poli, hein! Ma maternelle est loin d'être grossière. Je parle de ça parce qu'à l'heure actuelle et par la force des événements, je suis amenée à côtoyer intensivement des membres de ma famille que je ne vois pas d'habitude ou bien lors des enterrements. Les grandes-tantes, les grands-oncles, les cousins, les cousines de... la campagne campbonaise. Moyenne d'âge: celle de mes grands-vieux.
Et l'avant-veille, j'ai noté brutalement une manie que je n'avais jamais remarqué jusqu'ici. La question de la ressemblance est incontournable, sujet à débat et à dissertation. Mes ascendants maternels en sont les spécialistes. Pour commencer, ils placent le sujet, c'est-à-dire moi, au centre de tous les regards et commencent à me fixer durablement en cherchant vainement dans ce qu'il leur reste de mémoire grise un visage familial ressemblant à mes traits délicats. Cela fait flipper, raconté comme cela! Je comparais ma situation d'avant-hier à celle d'un lapin ou d'une souris emprisonné-e dans un labo et soumis-e aux observations scientifiques. Je pense que je ne suis pas trop loin du compte.
Puis, quand ils n'ont toujours pas trouvé, ils demandent de l'aide, soit à ma maternelle, soit à ma grande-vieille. Évidemment, comme elles ne sont jamais d'accord, le débat est relancé! Ceci-dit, elles pourraient faire un effort car cela m'éviterait d'être scrutée sous toutes les pores. Cela se termine de telle manière que personne n'est accord, chacun y va de son hypothèse et que la question reste ouverte pour la prochaine fois. Comme je ne porte pas de jupes à fleurs, des bas couleur chair et des chaussures orthopédiques, je suis de ce fait, obligatoirement, mal vêtue. Cependant, je suis vite excusée par ma jeunesse et par le sempiternel refrain: "ah!mais ça doit être à la mode de s'habiller de la sorte!".
Je me contente d'écouter d'une oreille discrète les hypothèses de chacun. C'est tout. Je ne fais pas de commentaire sinon, je relance la machine et l'année prochaine, on y est encore. Je les amadoue et les fais taire en ne leur répondant rien.
Après cet épineux problème de la ressemblance, mes ascendants maternels s'attardent sur la religion. Oui, on est très pieux à Kambon: une fille se marie avec un garçon et blanc de préférence car il est bien évident que l'on ne peut pas faire confiance à des gens de couleur; du moins pas une confiance absolue. Ils n'y peuvent rien, c'est dans leur nature. Je passe sur ces propos car ce n'est pas ce qu'il y a de plus reluisant dans une famille. Je signale juste la récurrence de sujets comme le caractère maléfique et obligatoirement négatif des nouvelles technologies, la complaisance dans le bonheur d'antan et l'insatisfaction dans les données météorologiques. Mes anciens maternels aiment aussi (se) tirer dans les pattes de ceux qui ne sont pas là, c'est plus marrant.Moi, perso, je n'ai aucune théorie sur la ressemblance(et la ressemblance me passeun peu au-dessus). J'espère juste ne pas leur ressembler quand je serai toute ridée.
Quand on demande à ma maternelle à qui donc je peux bien ressembler, l'intéressée semble vachement concernée en lançant: un je-sais-pas, qu'on devrait traduire par un je-m'en-fous ou un tu-me-fais-chier mais poli, hein! Ma maternelle est loin d'être grossière. Je parle de ça parce qu'à l'heure actuelle et par la force des événements, je suis amenée à côtoyer intensivement des membres de ma famille que je ne vois pas d'habitude ou bien lors des enterrements. Les grandes-tantes, les grands-oncles, les cousins, les cousines de... la campagne campbonaise. Moyenne d'âge: celle de mes grands-vieux.
Et l'avant-veille, j'ai noté brutalement une manie que je n'avais jamais remarqué jusqu'ici. La question de la ressemblance est incontournable, sujet à débat et à dissertation. Mes ascendants maternels en sont les spécialistes. Pour commencer, ils placent le sujet, c'est-à-dire moi, au centre de tous les regards et commencent à me fixer durablement en cherchant vainement dans ce qu'il leur reste de mémoire grise un visage familial ressemblant à mes traits délicats. Cela fait flipper, raconté comme cela! Je comparais ma situation d'avant-hier à celle d'un lapin ou d'une souris emprisonné-e dans un labo et soumis-e aux observations scientifiques. Je pense que je ne suis pas trop loin du compte.
Puis, quand ils n'ont toujours pas trouvé, ils demandent de l'aide, soit à ma maternelle, soit à ma grande-vieille. Évidemment, comme elles ne sont jamais d'accord, le débat est relancé! Ceci-dit, elles pourraient faire un effort car cela m'éviterait d'être scrutée sous toutes les pores. Cela se termine de telle manière que personne n'est accord, chacun y va de son hypothèse et que la question reste ouverte pour la prochaine fois. Comme je ne porte pas de jupes à fleurs, des bas couleur chair et des chaussures orthopédiques, je suis de ce fait, obligatoirement, mal vêtue. Cependant, je suis vite excusée par ma jeunesse et par le sempiternel refrain: "ah!mais ça doit être à la mode de s'habiller de la sorte!".
Je me contente d'écouter d'une oreille discrète les hypothèses de chacun. C'est tout. Je ne fais pas de commentaire sinon, je relance la machine et l'année prochaine, on y est encore. Je les amadoue et les fais taire en ne leur répondant rien.
Après cet épineux problème de la ressemblance, mes ascendants maternels s'attardent sur la religion. Oui, on est très pieux à Kambon: une fille se marie avec un garçon et blanc de préférence car il est bien évident que l'on ne peut pas faire confiance à des gens de couleur; du moins pas une confiance absolue. Ils n'y peuvent rien, c'est dans leur nature. Je passe sur ces propos car ce n'est pas ce qu'il y a de plus reluisant dans une famille. Je signale juste la récurrence de sujets comme le caractère maléfique et obligatoirement négatif des nouvelles technologies, la complaisance dans le bonheur d'antan et l'insatisfaction dans les données météorologiques. Mes anciens maternels aiment aussi (se) tirer dans les pattes de ceux qui ne sont pas là, c'est plus marrant.Moi, perso, je n'ai aucune théorie sur la ressemblance(et la ressemblance me passe
sont bizarre ta famille !
RépondreSupprimerPour raison de distance, je ne vois pas souvent ma famille (au sens de grand tante, oncles, arrière cousins, etc) et franchement c'est pas plus mal. Vu qu'on ne se connaît pas, on est comme des étrangers qui se croient obligés de faire ami-ami juste parce qu'on est de la même lignée sanguine alors que dès qu'on a le dos tourné ça part en critiques négatives. Ca m'éner alors ça se fait sans moi.
RépondreSupprimerJe connais bien ce sujet ! Avec ma sœur (jumelle) on crée de jolis débats quand on fait des repas de famille.
RépondreSupprimerJ'espère par contre ressembler à mes grands-parents plus tard, question mentalité et physique !
Boh, les ressemblances, ça va ça vient..
RépondreSupprimerMais cette manie des gens qui veulent toujours que tout le monde ressemble à tout le monde c'est exaspérant..
Héhéhé ces sujets de conversation comme le beau temps, c'est d'un lourd. Le pire c'est quand un bébé vient de naître et que tout le monde cherche à trouver les ressemblances, pfff... Pour les ressemblances avec ses parents, je met toute mon énergie pour ne pas leur ressembler ;)
RépondreSupprimerexcusez cette interruption, je viens juste faire une operation de soudoiement. Il est question de trapèze tout de même, alors je me permet.
RépondreSupprimerMerci bien
@ la perchée: bizarre? Vous avez dit bizarre? ;-)
RépondreSupprimer@ Alice: moi, c'est un peu pareil. Tu vois, j'ai de la famille sur Paris, je pourrais en profiter pour les voir et qu'ils me fassent visiter la capitale. Mais ce n'est pas trop le cas car je ne suis pas très liée avec ces gens-là, malheureusement.
@ Touwity: tant mieux si tu as des grands-parents ouverts et tolérants. Moi, ce n'est pas mon cas, mais ce sont quand même mes grands-vieux!
@ emanu124: tout à fait d'accord!
@ Caro: moi aussi, j'y met toute mon énergie! ;-)
@ Janis: requête acceptée!