J'ai toujours eu un rapport forcé et simulé à la religion. La religion catholique. Cela a commencé alors que je n'avais qu'un mois d'existence avec mon baptême. Une soi-disant entrée dans la grande famille des chrétiens, que je n'avais ni demandée ni choisie. Aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais eu la foi. Je n'ai pas connu la "chance" de la rencontrer.
Grandissant avec une pratiquante, je devins une fidèle assidue aux messes du dimanche, au catéchisme du mercredi, aux temps forts et autres rassemblements de foi. Je le faisais car cela me plaisait de "faire comme Maman", on va dire. Je le faisais car j'avais la vague impression de partager un moment avec elle. Puis vint le deuxième sacrement, celui de la communion. Accompagné de nombreux moments en dehors de l'école pour la "préparer" avec des religieux et d'autres enfants de mon âge que je ne connaissais pas. J'avais un joli livret dans lequel je devais marquer mes réflexions après chaque rencontre. Il était impératif que je m'applique. Tout cela était à prendre au sérieux pour ma mère. Et moi dans tout ça? Je faisais ce que Maman me disait même s'il m'était arrivé parfois d'avoir le coeur gros en refusant une invitation à un anniversaire. La préparation à ma communion passait avant tout.
Je me rappelle du jour de ma communion et des rumeurs d'orgies de cadeaux bien plus importantes que celles de Noël, qui circulaient entre futurs communiants. A moi, on ne m'avait rien promis de tout ce déballage absurde de cadeaux. On m'a offert logiquement un chapelet, une chaîne avec une petite croix en or.
Depuis, comme je suis une fille (trop) gentille, je me sacrifie et l'accompagne deux fois par an à la messe: à Noël et à Pâques. Je le fais principalement pour lui faire plaisir et lui donner l'illusion que je ne suis pas définitivement perdue et que je finirai par revenir sur le droit chemin. Mais plus les années passent, plus cela me coûte même s'il ne s'agit que de deux soirées par an. Le pire dans tout ça, c'est que mon histoire avec la religion n'est pas prête de se terminer puisqu'il se pourrait que je devienne la marraine de mon frère. Cela promet encore de longues heures de messe.
Mon avis sur la religion et pourtant je viens d'un pays ultra catholique et d'une famille qui l'est tout autant, c'est que cela doit être quelque chose de personnel, de spirituel. Il ne faut pas se forcer à aller à la messe, par exemple. Il faut y aller lorsqu'on et si on ressent l'envie.
RépondreSupprimerCe n'est pas évident de s'associer au bonheur de l'autre sans se perdre un peu soi-même. Cela peut aussi être une forme de générosité que de savoir accompagner ceux l'on aime sans trahir ses convictions.
RépondreSupprimerMes parents m'ont laissé le choix de choisir ma religion, de me faire baptiser. J'trouve que c'est bien comme ça, parce que pour l'instant, je ressens pas l'envie d'aller à la messe ou à l'église.
RépondreSupprimerPtet quand je me marierai, je choisirai de me baptiser en même temps :)
Moi je crois, enfin c'est sur, je suis même pas baptisé. Ma mère s'en veut un peu de cet oubli (pas moi :D) mais ça la perturbe pas plus que ça :p
RépondreSupprimer@ Angie: je suis d'accord avec toi sur le fait que la religion et la foi est vraiment quelque chose de personnel voire même d'intime.
RépondreSupprimer@ Hiraeth: pour faire plaisir aux gens que j'aime, il est normal que je fasse quelques concessions. Ce cas sur la religion en est un bel exemple.
@ Touwity: oui c'est très bien comme ça car la religion et la foi, c'est avant tout quelque chose de personnel. Et puis ce n'est pas nécessaire d'aller à l'église pour croire et se recueillir.
@ Gazelle: elle a préféré te laisser choisir.